La politique d’aménagement de Chelles

Publié le par JP Planchou

 

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La municipalité ne s’est pas engagée dans le développement de la Ville par obsession idéologique, mais simplement par choix nécessaire.

Ce développement, par ailleurs maîtrisé devrait faire que Chelles atteindra au milieu de la prochaine décennie, une population qui avoisinera 53 000 habitants. Sa configuration géographique et les choix arrêtés au plan de l’urbanisme n’en permettront pas davantage.

La ville de Chelles est étendue. Elle recouvre une superficie de plus de 1600 hectares avec des quartiers éloignés du cœur de Ville. Dès lors, elle supporte des coûts fixes très élevés de réseaux structurels et infrastructurels (voirie, transports, réseaux d’eau, d’assainissement etc…). Elle manque encore, malgré les efforts entrepris depuis la dernière décennie, d’équipements et de services plébiscités par ses habitants, par exemple dans les domaines de la petite enfance, des sports, de la culture et même des transports en commun.

Ces facteurs motivent un développement urbain mesuré couplé à un renforcement des activités économiques.

Voilà pourquoi la municipalité a fait ce choix en prenant le soin de respecter un équilibre entre les espaces qui peuvent être construits et ceux qui doivent rester à l’état naturel (et qu’il faut aussi valoriser comme la « Montagne » ou la colline du Sempin), et les styles architecturaux, entre les zones d’habitat collectif et pavillonnaire qui marquent la personnalité de Chelles.

L’exigence de cette évolution urbaine, sans laquelle notre commune serait appelée à régresser, n’occulte pas pour autant l’attachement que porte la municipalité à l’identité de la ville.

Néanmoins, dans cette évolution, la Ville n’est responsable que des opérations qu’elle engage, au travers des ZAC (zones d’aménagement concerté) comme l’Aulnoy, la Madeleine ou le centre-gare. En effet, comme dans toutes les communes depuis 1976, il y a un POS (aujourd’hui PLU) qui réglemente les qualifications urbaines des parcelles, dans le respect des dispositions législatives et réglementaires contenues dans le Code de l’Urbanisme. Depuis le premier POS établi en 1981, successivement révisé en 1986, 1992 et 1999, les parcelles pour l’essentiel situées aux abords immédiats des grands axes – Nast, Résistance, Foch, de Gaulle ont toujours été affectées d’un coefficient permettant une éventuelle mutation et ce, en vue de conforter le caractère urbain de ce cœur de cité où étaient déjà implantés des immeubles.

Il n’y a donc pas eu d’évolution notoire des règles d’urbanisme depuis 1982 et le POS de 1999 n’a fait que conforter celui de 1992 et le nouveau PLU qui sera approuvé au début de 2008 ne fait que confirmer ces documents, tout en restreignant même les possibilités à la liaison entre les secteurs à mutation urbaine et l’espace pavillonnaire.

=> Pourquoi pendant près de 20 ans n’y a–t–il  pas eu ,à quelques exceptions près, aux abords de ces axes, en particulier en centre ville, d’évolution urbaine notable et pourquoi dans le cadre de règles d’urbanisme similaires, à partir de 2002 y a t-il eu une accélération des transactions sur les parcelles privées ?

Deux  facteurs se sont combinés :

L’un d’ordre général : les taux d’intérêts extrêmement faibles faisant suite à une crise du marché financier, couplés à une incitation législative (loi de Robien), ont orienté l’épargne vers l’immobilier ;

L’autre d’ordre particulier : l’arrivée du RER qui a renforcé la bonne situation géographique de Chelles par rapport à la capitale (25 mn pour rejoindre Haussmann-St Lazare).

Ces deux facteurs, ici plus qu’ailleurs, ont conduit à une augmentation très sensible des prix du foncier prix du foncier, incitant des particuliers à répondre aux offres alléchantes des promoteurs.

Pour lutter contre certaines dérives, une collectivité locale n’a pas la capacité à juguler la tendance irrépressible du marché : elle ne peut préempter que dès lors qu’elle peut justifier de l’utilité publique d’un projet, comme cela s’est fait, entre autres, pour la « Villa Max » place de la gare.



Repères chiffrés




Superficie de Chelles 1 606 hectares



Espace urbain 1206 hectares 74% du territoire
- habitat 666 ha 56 %
- activités 127 ha 9,6 %
- équipements 55 ha 4,6 %
- triage 186 ha 15,2 %
- espaces verts et ensembles sportifs 164 ha 13,5 %



Espace rural 400 hectares



Espaces naturels aménagés et entretenus (Montagne comprise) 105 hectares



Voirie 170 km 



9685 pavillons en 1999
9954 en 2007

entre 1995 et 2007,  31 pavillons détruits :
- 16 en centre ville
- 15 pour la liaison sud
- 300 maisons individuelles construites 



Surface du tissu pavillonnaire 603 hectares 90 % de la surface urbanisée et 37,5 % du territoire

Surface de l’habitat collectif (Aulnoy compris) 69 hectares 10 % de la surface urbanisée et 4,3 % du territoire



19 752 habitations en 2007

- logements collectifs 10 000 soit 50,6 %
- logements individuels 9 752 soit 49,3 %

Propriétaires 62 %
Locataires 36-38 %



Malgré la volonté d’imposer 30 % de logements aidés dans les opérations dont elle a la maîtrise, la ville de Chelles demeure au seuil minimum de logements sociaux imposés par la loi (20%)

              Nbre d’habitants    Part du logement social
1995          45 000                              20 %
2006          48 100                              21 %


Le quartier de l’Aulnoy

C’est au tout début des années 1990, que la municipalité de Chelles, alors dirigée par la droite, a décidé d’acquérir et d’aménager les terrains délaissés par la SNCF. La première partie de l’aménagement de ce quartier a été l’édification du centre commercial Chelles 2, et la zone réservée à l’équipement de la maison, accueillant aujourd’hui magasins But, St Maclo, l’Univers du sommeil etc….

Une vaste zone d’habitation avait également été envisagée, mais sous une autre forme : plus dense et beaucoup moins diversifiée, réservée à la construction de logements de grand standing, pour des acheteurs privilégiés. A son arrivée à la direction des affaires communales la nouvelle équipe a décidé de revoir l’ensemble de ce quartier afin de le rééquilibrer pour permettre aux chellois qui le souhaitaient, jeunes ou moins jeunes de demeurer à Chelles, et revitaliser le cœur de ville.

Le projet a été confié à un architecte paysagiste de renom, Alexandre Chemetoff, et le nouveau conseil municipal a validé le quartier de l’Aulnoy, tel qu’il se présente aujourd’hui, avec ses espaces et ses équipements publics de qualité, son boulevard urbain, ses logements diversifiés faisant la part à l’accession et à la location privée et publique. Au total 1 100 logements ont été construits, dont 30 % en logements aidés. Ils sont occupés, soulignons le par de nombreux chellois d’origine.
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